Mois : novembre 2018

Les battants, ces malades…

Les facteurs déclenchant un épuisement professionnel peuvent venir du fonctionnement de la personne dans son environnement de travail. La maladie peut tomber sur n’importe qui, sans crier gare, un matin. Impossible de se lever, de parler, et encore moins de travailler. Le burn-out est la maladie du travail; celle qui saute à la figure des plus solides, car c’est la maladie des battants, des personnes engagées, motivées, rigoureuses et combatives. Ce sont souvent des gens qui ne s’écoutent pas, ou du moins pas assez, mais qui redoublent d’efforts quand quelque chose ne va pas comme ils le veulent. Les objectifs, la pression, l’argent en sont les causes principales et il est grand temps que cela change…

Le cas fréquent tient des problèmes de décalages entre l’employé et l’entreprise, un changement nécessaire à faire sans que la culture professionnelle ne veuille changer. Il y a alors décalage en termes d’attentes managériales et la prise de positions stratégiques nécessaires au leader qui ne se réalisent pas. Les gens qui ont créé leurs habitudes, ou leur vision de ce que doit être le travail qu’ils font, peuvent être un mur infranchissable pour le nouveau meneur.

Il m’est arrivé de friser le burn-out quelques jours seulement après avoir commencé un nouveau poste à responsabilités… Pour moi, la loyauté est une valeur importante. Or, le manager de l’équipe a montré un comportement fortement déloyal à mon encontre, alors que je m’investissais sans compter et que je prenais tout sur moi, il y a eu un élément déclencheur, et ça a été la descente aux enfers. Je n’étais plus capable du moindre recul, j’ai eu des troubles de la mémoire, des idées irrationnelles, des signes d’inconscience et… d’incontinence; je me suis senti comme un enfant qu’on abandonnait à son triste sort. Mais parce que je ne m’écoutais pas trop et que je me devais de rebondir, j’ai su dire stop à temps.

En perfectionniste que je suis, les signaux avant-coureurs du burn-out doivent se ressentir et j’ai pu comprendre: la baisse de régime, la fatigue chronique sans ressentir l’envie d’aller se coucher, mon irritabilité, les douleurs dans les articulations, les oublis et les pertes de mémoire, mes insomnies, et le fait de ruminer mon travail une fois à la maison ou mon anxiété à retourner travailler… Même si je n’ai su reconnaître chacune d’elle, avec le recul, à part une ou deux, toutes étaient bien là… Avant que ces troubles n’apparaissent, mieux vaut essayer de détecter ces risques de cassures qui sont susceptibles de faire monter la pression, et de présenter une tendance à foncer droit dans le mur. Un doux mélange entre l’impossibilité de faire mon job comme j’avais l’habitude de le faire et le besoin de devoir faire mes preuves, m’ont mené à la case pré burn-out, mais seulement lorsque cela a subitement pris fin…

En même temps, tout cela remet les choses à leur place. Un mal pour un bien. Une situation précaire, un mal être important qui me font penser que maintenant, je sais où poser les limites? Afin de ne pas récidiver, ne faudrait-il pas mieux changer d’orientation et revoir mes responsabilités à la baisse… travailler… pour moi, et non pas pour le fait de travailler et de ramener ce qu’il faut à la maison…?

 

La Réunionite ou comment en finir avec les réunions qui s’éternisent.

De nombreuses réunions en entreprises ne sont que des  discours longs, creux et fastidieux. Pour éviter les divagations superflues, il est maintenant fortement usuel de pratiquer des réunions debout ou en marchant.  La Reine victoria n’appréciait guère les réunions qui s’éternisaient. Pour couper court à l’incontinence verbale de son premier ministre, elle lui refusait un siège lors de leurs audiences hebdomadaires. Cette méthode, un peu radicale, a trouvé de nombreux adeptes parmi les experts en management d’aujourd’hui. Rien de tel en effet qu’un «stand-up meeting» pour pousser un collègue de travail bavard à abréger sa présentation : la station debout étant difficile à tenir sur la longueur, elle encourage les participants à aller droit au but.

Les résultats indiquent que la qualité des décisions est la même pour les réunions debout que pour celles assis. En revanche, pour une très grande entreprise, organiser une réunion « debout » à la place d’une réunion « assis » qui aurait duré de multiples minutes de plus permet de gagner un nombre incalculable d’heures de travail. Les réunions courtes, lors desquelles les participants présentent leurs idées de façon synthétique, permettraient également un gain d’argent considérable. 3M, par exemple, a ‘’ainsi estimé que l’inefficacité des réunions de ses cadres moyens lui coûtait 79 millions de dollars par an, sans compter les coûts indirects’’ comme la récupération des heures ‘’perdues’’ dues à celle-ci, c’est-à-dire le temps qu’il faut pour rassembler ses idées et se refocaliser pour reprendre le cours de sa journée de travail après une longue réunion.

Alternative aux traditionnelles réunions assises: les réunions en marchant. Ces dernières années, plusieurs études sont venues confirmer que la marche stimule l’inspiration créatrice. Certain, comme moi, sont d’avis que seules les pensées que l’on a en marchant valent quelque chose. On le sait d’études réalisées que marcher facilite la libre circulation des idées et stimule la pensée divergente. La tranquillité des lieux, l’activité cérébrale développée durant une marche, m’aident à trouver les arguments forts d’une présentation, d’un entretien, mais aussi la solution à beaucoup d’idées ou de questions.  La créativité et la motivation des travailleurs en particulier augmentent respectivement de 60% et de 8,5% lors d’une marche. Fait intéressant, marcher dans son bureau est tout aussi efficace que marcher à l’air libre. Marcher sur un tapis roulant  »d’appartement » rend les collaborateurs beaucoup plus prolifiques que ceux restant assis derrière leur ordinateur à faire des recherches sur Google…

Dans le cas où la condition physique de certains de vos collaborateurs ne permet pas la station debout trop longtemps, il y a la possibilité de proposer des réunions électroniques. Chaque employé se trouve devant son ordinateur autour de la table et le sujet est soumis aux participants qui tapent leurs réponses dans un programme. Les commentaires sont individuels et les prises de position, les propositions et les éventuelles décisions restent anonymes,  honnêtes et  rapides. Par rapport aux réunions traditionnelles ‘’face-to-face’’, les réunions électroniques font également gagner du temps et de l’argent aux entreprises.

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